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Einblattdruck, hochrechteckig gerahmt. In der oberen \hbox{(Bild-)}Hälfte rund gerahmtes Brustb. Profil nach l. zwischen zum Querrechteck ergänzenden Parallelschraffurstücken, darunter querrrechteck. Szene seines Todes „Condorcet se donnant la mort dans sa prison.“ In der unteren (Schrift- )Hälfte 3zeil. frz. Legende „CARITAT DE CONDORCET | DÉPUTÉ A LA CONVENTION NATIONALE, | Mort le 28 mars 1794.“ Darunter 20zeil. frz. Text:

Rien ne fatigue plus le crime que la vue de l’homme vertueux; rien n’épouvante plus les tyrans que l’existence d’un philosophe dont l’esprit d’indépendance forme essentiellement le caractère. Plus on a l’ame élevée, moins on est porté à fléchir sous la tyrannie. C’est à ces titres que Condorcet s’étoit attiré la haine que lui portoit Robespierre. Mais le dictateur avoit encore d’autres motifs pour proscrire cet homme célèbre: ce dernier avoit été chargé de présenter un projet de Constitution: ce travail étoit tellement opposé aux desseins de nos tyrans révolutionnaires, que s’il avoit été adopté, nous n’eussions jamais été en proie aux longues calamités dont nous avons eu tant à gémir.

Condorcet fut mis au nombre des premiers députés proscrits après le 31 mai: on le comprit dans l’acte d’accusation qui fut porté contre Rabaut, Brissot, Vergniaud, Fauchet &c. Les témoins à charge étoient presque tous des chefs de la municipalité de Paris, à la fois conspiratrice et accusatrice. Mais la déffense [sic] des accusés détruisit complettement toutes les inculpations. Le président du tribunal, voyant se manifester des sentiments de justice, écrivit à la Convention, que si elle laissoit prolonger l’instruction du procès, les formalités de la loi le jetteroient dans un grand embarras. C’étoit demander une autorisation pour égorger ses victimes. Cette lettre étoit escortée d’une députation de jacobins. Le décret qui autorisa le juri [sic] à cesser l’instruction du procès, dès qu’il se croiroit assés [sic] instruit, fut un arrêt de mort. Les jurés votèrent froidement celle des députés les plus distingués par leurs talens, et la plupart aussi par leurs vertus.

Condorcet n’avoit point été arrêté. Mais on découvrit enfin son azile [sic], et on l’arrêta. Ce fut alors qu’il prit, dans sa prison, du poison dont il s’étoit muni. Ainsi périt un littérateur, un savant, qui, sous ces deux titres, n’avoit d’autre égal dans l’Europe, que l’infortuné Bailly.